En guise d'introduction à cet article, que j'écris à titre personnel (et non à la demande de qui que ce
soit d'autre - à part de Louis Labadot lui même), je tiens à affirmer publiquement que je ne pensais pas devoir en arriver là.
Mais comme je refuse de me laisser harceler au téléphone, ou d’être accusé de véhiculer des calomnies, je me vois dans l'obligation de rétablir la vérité. Il y va de mon honneur, de ma réputation, de ma
crédibilité. Alors allons-y gaiement pour le pavé qui déchire sa race!
Jusqu’à hier, j’ai toujours eu un profond respect pour Louis Labadot.
Je vois déjà l’interrogation sur le faciès de mes lecteurs parisiens, alsaciens, charentais…
« C’est qui celui là ? »
Quoi, Vous ne connaissez pas Louis -dit Loulou- Labadot ? Bon, pour vous brosser un portrait grossier du personnage, je vous dirais
qu’il est l’altruiste conseiller juridique de la CGT, qui défend bec et ongles les causes -a priori perdues- du petit peuple contre les exagérations de la classe
bourgeoise et patronale. On se souvient notamment de son combat aux cotés des ouvriers floués des établissements Etchandy, puis des Nouveaux Etablissements Etchandy. Il était moins présent
auprès de ceux de GEMA WM, lorsque celle–ci a été liquidée. Ce qui est toutefois compréhensible, puisque le CGT tenait là
le rôle de vilain petit canard, plus intéressée par ses petits privilèges et l’arbre
de Noël que par les comptes de l’usine caoutchoutière, pourtant notoirement malade! Mais revenons à notre mouton...
Jusqu’à hier, donc, J’ai toujours considéré Louis Labadot comme un homme bien. Très humain malgré ses responsabilités, et capable d’un grand sens de l’humour et de l’autodérision. Contrairement à d’autres personnages publics en Soule, il n’a jamais fait subir de pression à des membres d’Euskobizia parce qu’il y était caricaturé dans le dessin de la semaine. Il a ri jaune, certes, il m’a fait part de petites remarques qui donnaient à penser qu’il « prenait sur lui », mais il est toujours resté très correct. Et pourtant, je peux vous assurer que je ne l’ai pas raté, et ce à plusieurs occasions…
Or, très étrangement, depuis quelques jours, Louis Labadot me harcèle au téléphone.
Voici...
Le pourquoi du comment…
En fait, j'ai débilement répondu à une gentille provocation (c’est de bonne guerre) de Régis Claverie (membre abertzale de la liste antilibérale « Union Citoyenne ») au sujet des élections municipales sur le forum de mon site Euskobizia, sous l’article de présentation de la fameuse liste.
Les commentaires en question :
30 janvier 2008 à 15h22min / regis claverie
Réponse à l'article LOULOU & CO SUR LES STARTING BLOCKS!
D’après les derniers échos il n’y aurait que deux listes qui se présenteraient aux élections car les socialistes et les verts n’arriveraient pas à se compter 23.Cela n’est pas définitif mais si tel est le cas l’électorat socialiste serait l’arbitre de ces élections.
Ma réponse à Régis : 30 janvier 2008 à 22h37min / E.H.BOYER
Réponse à l'article LOULOU & CO SUR LES STARTING BLOCKS!
Bon, a priori, d’après mes sources, rien n’est encore acquis... Tout vient à point à qui sait attendre, parait-il ? Alors attendons... En tout état de cause, l’électorat socialiste va t-il plébisciter en masse la liste antilibérale, qui a refusé l’union avec le PS (qui, certes, posait ses conditions et avait ses exigences) ?
Mystère... Verdict le 9 mars au soir !
Après avoir lu ces quelques mots, Louis Labadot a prétendu que la liste antilibérale n'a jamais refusé l'union avec le PS. Pour la bonne et simple raison qu’il n’aurait jamais rencontré le PS.
En deux jours, j’ai reçu pas moins de 3 mails et 5 messages de lui sur mon répondeur. Messages d’intimidation, voire de menaces à peines voilées dans lesquels il me dit que "ses copains n'ont pas apprécié", que "c'est un mensonge, de la calomnie" même, et insinue par le ton employé (sans le dire explicitement, donc, mais j'ai très bien pigé où il voulait en venir) que ça peut être poursuivi en justice!!! Enorme quand même, non ?
Mais écoutez plutôt ses éloquents messages téléphoniques, que je me suis permis de convertir au format MP3 pour l’occasion, car ils méritaient trop de tomber dans le domaine public ! A chacun ses armes… (edit 09/02/08 : attendez le chargement du fichier après l'ouverture de la page pour écouter les messages! Cela peut être un peu long à charger, en fonction de votre connexion)
Message 1
Message 2
Message 3
Message 4
Message 5
Complètement disproportionné, hein?
Ses mails, quoi que plus corrects et réfléchis, sont du même acabit sur le fond. La demande est toujours plus ou moins la même, et consiste simplement en ceci : "que tu fasses la démonstration éclatante, sans contestation possible que la liste antilibérale a refusé l'union avec le P.S, que tu fasses la démonstration éclatante qu'une rencontre a eu lieu et que le P.S avait des exigences et avançait des conditions."
Et bien vous savez quoi ? Je suis un homme qui aime les défis, surtout lorsqu’il sait qu’il va les gagner haut la main… Car vous vous en doutez, si je me suis permis de répondre ça dans ce commentaire, c’est que j’avais des billes dans mon jeu…
Mon implacable carré d’as…
Vous le savez maintenant, « Alkarkide » est un collectif mauléonais (je dirais même souletin, puisque Laurent –Lurbeltz- Caudine et moi même collaborons au projet, sans toutefois être éligibles), constitué –entre autre- de membres de la section locale du parti socialiste, des Verts de Soule, et d’Abertzale.
Avant sa création officielle, ce groupe a décidé d’aller rencontrer le représentant (tout désigné) de la liste Union Citoyenne, qui s’était déjà publiquement déclaré comme étant en lice aux élections municipales. C’est ainsi que furent collégialement désignées Monique Trottier (pour les Verts), et Monique Marcadé (pour le PS) comme étant chargées de faire une proposition d’union à Louis Labadot.
« La rencontre que j’ai eu avec lui n’avait rien de formel, cependant M. Labadot m’a bien affirmé qu’il lui était impossible de renoncer à la tête de liste, que ni lui, ni son équipe, ni son parti ne pouvaient envisager une telle éventualité, même si c’était la condition pour pouvoir constituer une liste d’union de la gauche (PS, Abertzale, verts avec une tête de liste ni communiste ni socialiste) seule capable de faire barrage à Etchebest à coup sur », explique l’ambassadrice des Verts de Soule. La suite est proprement édifiante : « Il a également précisé qu’il était hors de question de faire alliance (au deuxième tour, je ne suis pas sure pour le premier tour) avec le PS après les évènements des élections précédentes, même si les interlocuteurs actuels du PS à Mauléon avaient changé et que la liste « Mauléon en avant » ne voulait pas repartir. Il m’a dit être prêt à accueillir sur sa liste un ou des membre des verts ou des abertzale, je me souvient pas si il s’est dit prêt à accepter un ou des socialiste isolés.»
Voilà pour les Verts…
Patience, j’y arrive…
Voici la version très concordante de Monique Marcadé, secrétaire de la section locale du parti socialiste, et donc représentante officielle du parti (légitimée par un vote majoritaire des adhérents) : «Suite à la rencontre Monique Trottier/Labadot, j'ai essayé d'avoir Louis au téléphone. N'ayant pas encore son portable, c'est sa femme qui m’a dit de joindre Louis "à son bureau"(siège du journal Liberté). Ne pouvant pas le joindre là-bas, c'est lui qui m'a téléphoné à la maison. C'est là qu'il m'a dit qu'il ne restait que trois places dans sa liste (deux hommes, une femme), sans me préciser si c'était pour les Verts, ou les socialistes. J'ai provoqué une réunion de section pour traiter du sujet, et ses conditions ont été jugées inacceptables.
Deux jours après, alors que je me trouvais rue Victor Hugo en compagnie de Nathalie (sa fille, par ailleurs suppléante de Jakes Herrera, candidat PS aux cantonales, NDEHB), nous nous sommes retrouvées devant Louis Labadot, qui nous a invité à entrer dans son local, et là, il a voulu nous éblouir en montrant "ses dossiers, sa liste". Il m'a dit qu'il ne restait plus qu'une place... Qu'il a proposé à Nathalie. C'est là que je lui ai dit que vu ses propositions, il devait s'attendre à voir une
Et de conclure en apothéose : « Si nécessaire je suis prête à rencontrer Monsieur Labadot... Qui, je pense, commence à comprendre qu'il a fait une erreur politique et stratégique. »
Les raisons de la colère de Loulou...
Grave erreur, en vérité, d’autant que la semaine dernière, le secrétaire fédéral du parti communiste, Olivier Dartigolles s’est fendu dans la presse locale de quelques petites piques à l’endroit de son homologue du parti socialiste Pierre Chéret, et à travers lui, à celui des membres de la section mauléonaise du PS. Extrait d’un article du journal Sud-Ouest paru le 29 janvier 2008, qui rapporte les propos de M. Dartigolles, écrits dans une lettre rendue publique depuis : « La question n'est pas le maintien de nos bonnes relations, mais une indispensable clarification politique de la position du PS 64. Reprochant au PS un silence qui laisse la porte ouverte à toutes les interprétations, Olivier Dartigolles en profite également pour demander à son homologue quel soutien le Parti socialiste compte apporter au juste à la liste de gauche conduite par Louis Labadot à Mauléon. Une liste qui, en clair et selon le PCF, pourrait être en bonne position à Mauléon. Si du moins le PS ne vient pas lui mettre des bâtons dans les roues. »
Eh oui… Louis Labadot aurait dû tourner 7 fois sa langue dans sa bouche, avant de refuser l’union proposée ! Car il est bien là le problème… Aujourd’hui, le leader de la liste Union Citoyenne se voit dans l’obligation de devoir obéir aveuglément à des logiques de partis, auxquelles le collectif Alkarkide se sent étranger. D’autant qu’il est un peu difficile, aujourd’hui -et après avoir tant et tant de fois juré par tous ses grands dieux qu’il refuserait l’alliance avec une liste contenant l’un des « 14 félons » de l’équipe sortante (issus de la liste Mauléon en Avant)- de revenir en arrière, alors même qu’une de ces personnes fait effectivement partie d’Alkarkide, et que les 13 autres (qui ne se présentent pas aux élections) soutiennent l'initiative…
CQFD
Alors bien sûr, Louis Labadot est passé maître dans l’art de jouer sur les mots. Sa ressource en la matière est infinie, et ses légendaires traits vitriolés, lancés lors des conseils municipaux au cours des sept dernières années resteront dans les annales. Nombre de souletins se rappelleront, le jour de passer aux urnes, que cet homme est resté intègre au point de refuser d’essayer d’arranger une situation abominable, qui n’a que trop profité au véritable opposant à la gauche mauléonaise, à savoir l’industriel Michel Etchebest. (Par ces mots, je n'absous pas la trahison que le leader d'UC et ses colistiers ont endurée en 2001! Je précise, juste au cas où...)
Mais cette fois-ci, le jeu de mots aura plus que frôlé la mauvaise foi caractérisée, et l'ego trip. Gageons que l’élu communiste saura faire preuve de sagesse en cessant -de ce pas- les hostilités à mon encontre, et surtout que l’électorat ne lui tiendra pas trop rigueur de cet écart comportemental parfaitement indigne d’un démocrate tel que lui, en tout cas du rôle de maire de Mauléon, qu’il brigue depuis au moins 30 ans… Mais rendons à César ce qui lui appartient : "Ne pas se mettre dans le même sac que certains élus, qui font des pressions aux correspondants locaux de presse" n'est pas un point inscrit dans la Charte de la Démocratie Locale et Participative rédigée par Union Citoyenne...
En ce qui me concerne, après cet épisode Ô combien désagréable, il est clair que je n’appellerai pas à voter pour lui, le cas échéant ! Je laisse le soin aux gens de choisir en leur âme et conscience celui qu'ils estiment digne de diriger la capitale de la Soule.
Bref, après cette écrasante victoire, cette "démonstration éclatante" tant demandée, je concluerai par cet appel à l'attention de l'intéressé : si les élections municipales vous mettent autant de pression, je vous en conjure Monsieur Labadot, cessez de vouloir à tout prix faire de la politique! Passez la main, et concentrez vos énergies sur des choses concrètes et utiles pour le bien commun, causes justes et nobles où vous excellez, et sur lesquelles personne n'a le droit de vous juger : la défense des droits des salariés spoliés par leurs patrons. Aujourd'hui encore, des tas de gens biens ont besoin de votre aide, et je compte sur vous pour vous donner à fond...
NICO 28/04/2009 16:53
E.H.BOYER 28/04/2009 17:15
simon 20/03/2008 00:36
E.H.BOYER 20/03/2008 02:59
patricia lange 18/03/2008 12:05
E.H.BOYER 18/03/2008 13:00
patricia lange 18/03/2008 08:16
E.H.BOYER 18/03/2008 09:26
patricia lange 18/03/2008 07:59
E.H.BOYER 18/03/2008 09:17