Je vous au déjà parlé de Samsaya, il y a quelques
années. C'était dans une autre vie.
Samsaya, c'est un groupe inclassable des Pyrénées atlantiques dont le leader (chanteur, guitariste et compositeur), M. Kronos, vit en Soule. C'est un combo que je suis depuis le début des années 2000, alors que j'animais l'émission "Métalstase", sur radio Mendililia (autant dire que c'était la préhistoire...).
Alors je ne peux pas dire que j'en suis fan comme je suis fan de Devin Townsend, par exemple, ce serait exagérer. Je n'aime pas TOUT ce qu'ils font, de manière inconditionnelle et absolue. Mais il faut reconnaître que Kronos et Charlie (le clavier du groupe) croient profondément en leur projet, et il se trouve que ce courage, cette foi sont communicatifs.
Le groupe vient de sortir un huit... pardon, un neuvième album (j'ai perdu le compte, preuve - s'il en est - de leur
longévité) qui s'appelle "les mémoires du prophète".
Samsaya évolue dans un style bien particulier et en même temps complètement indescriptible, tellement il est dense. On est typiquement dans la mouvance gothic métal, en témoignent la rythmique heavy (à la Rammstein) et les guitares maxi-saturées (à la limite du grésillement - à la Type O Negative), avec des incursions dance 90', tout en flirtant avec l'opéra rock progressif (très nettement sur le premier morceau du dernier album, intitulé "Le cauchemar du prophète"), la new wave ("Another dream"), le pop-rock français ("Etrange, étrange" et "Maria"), ou carrément la... Aaaaah, nan!!! La reprise - assez réussie, j'avoue - de Johnny Hallyday ("Veau d'or, vaudou").
Ne soyez pas surpris si vous trouvez parfois des faux airs d'Indochine dans leur musique. Il y a quelque chose qui
m'y fait penser sans que je sache exactement de quoi il s'agit (les boites à rythmes, peut-être?)... Kronos va sûrement me poursuivre dans toutes les rues de Mauléon avec une machette pour cette
comparaison scabreuse! Priez pour moi...
Outre les ambiances, ce qui est gothique, chez Samsaya, ce sont surtout les textes ésotériques des chansons. On nage dans une ambiance propre aux vieux films de la Hammer, pleins de prophéties, de monstres sacrés, où Dracula (qui a même sa propre chanson dans l'album "7 : le temps") se taille la part du lion, mais aussi les fantômes, les sorcières, les extraterrestres, et autres créatures mythiques sur pellicules en niveaux de gris, comme "la dame blanche". Seuls le feu et le sang y sont dans leurs vraies couleurs respectives, un peu comme dans un Sin City encore plus noir.
Si après ce chapelet de qualificatifs vous n'avez encore aucune idée de ce qu'est Samsaya, je ne peux plus rien pour vous.
Ah si : achetez le disque (on le trouve entre autres chez "Titta" à Mauléon - l'album contient aussi un DVD live), et alors vous saurez et vous pourrez mourir en paix!
Runs 14/09/2013 21:15
Runs 14/09/2013 21:05